Robert et sa femme ont vécu toute leur vie dans le même quartier. Leur maison est toujours ouverte. C’est tout Robert, ça… Au moment du dîner, tout le quartier passe à la maison, ça entre, ça sort, ça discute. Un jour, un cousin éloigné – directeur de théâtre – vient dîner chez eux. Il passe un moment tellement invraisemblable avec eux, qu’il leur propose de venir passer une soirée au théâtre pour rencontrer le public. C’est le début d’une étrange soirée, où le visible rencontre l’invisible…
Des millions de personnes — huit sur dix, pour être exact — ne sont jamais entrées dans un théâtre, et n’y entreront sans doute jamais. Et pourtant, le théâtre a ceci de singulier : il s’adresse à l’ensemble de la communauté humaine, et repose sur cette spécificité : quelqu’un prend la parole, s’adresse aux gens, des liens invisibles et fragiles se forment peu à peu, concernent les uns, les autres, puis tout le monde, pour enfin faire communauté. Dans Le Repas des Gens, le couple qui dîne sur scène, par la maladresse de ses gestes et de ses mots, par la fraîcheur d’un regard, nous ramène à l’essence même du théâtre, avant la mise en scène, avant la scénographie, avant même l’écriture.
François Cervantes à travers son texte sincère, plein de délicatesse, nous livre sa déclaration d’amour au théâtre et aux gens qui justement ne connaissent rien au théâtre. Une pièce qui fait jaillir un trésor d’humanité grâce à un duo de comédiens extraordinaires, vous aurez toutes et tous envie de dîner avec eux !