Personnalité flamboyante, Widad Mjama est la toute première femme rappeuse du Maghreb. Dans ce projet, elle construit un pont entre une tradition ancestrale marocaine et la musique actuelle. Elle s’est d’abord nourrie d’une collecte auprès de chikhates, ces femmes qui depuis la nuit des temps transmettent « la aïta », un chant en arabe dialectal d’une grande liberté de ton, féministe avant la lettre, qui permet de crier les interdits et dénoncer les injustices. Elle a poursuivi son travail en mettant sur pied des « cercles intimes » afin de partager son expérience et enrichir son projet artistique avec des groupes restreints constitués auprès des associations alésiennes. Ce travail étalé sur une période de deux ans (avec les contraintes de la crise sanitaire), après quelques résidences de création avec, entre autres, Khalil Hentati et Walid Ben Selim, voit enfin le jour.

Akèstéko. Mais qu’est-ce donc que le swing destourbâ ? Destourbâ, dérangé en patois des Cévennes. En gros, leur swing se balade au gré de leurs envies…une touche de chanson française, un poil d’électro, un soupçon de swing et quelques pintes de rock !!! Une musique festive et une voix rocailleuse qui nous livre des tranches de vies, parle des écorchés, des oubliés et de nos grandes craintes.

Zar Electrik, c’est le mariage entre les transes gnaouies, les boucles de la musique subsaharienne et l’électro la plus ensorcelante, pour une célébration forcément explosive. Gumbri, oud et kora électrique, appuyés par des machines pour un trip envoûtant aux confins du Maghreb. Derrière les voix enchanteresses et rugissantes, l’appel à la danse se fait par les rythmes et les soubresauts ternaires baignés d’électro.

Samedi 15 octobre 20h30 – Saint-Martin-de-Valgalgues
Espace Lafare Alais / Salle Adrienne Orvath