Née de plusieurs années passées à scruter le ciel depuis la Terre, cette exposition réunit une sélection des photographies célestes de Christine Cougoulaine — éclats d’étoiles, voies lactées, traînées de lumière, aurores boréales et nuits profondes — captées dans leur vérité la plus pure. Chaque image y dialogue avec des textes courts, poétiques ou méditatifs, comme autant d’échos à la fragilité et à la splendeur de notre monde. À travers cette exposition, devenez, vous aussi, Riverains des Étoiles, et retrouvez l’émerveillement de l’enfance face à l’infini.
VERNISSAGE : MARDI 2 DÉCEMBRE À 18H30
Voilà plusieurs heures que le soleil s’est couché et dans la profondeur d’une nuit sans lune, sans pollution lumineuse, les étoiles sont là, à notre portée.
Le ciel étoilé a plongé le lieu dans un silence absolu mais la vie nocturne nous rappelle sa présence par ses bruissements sonores et mélodiques. Dans cette obscurité, les fleurs, les arbres et les buissons révèlent leur secret le mieux gardé : une harmonie olfactive délicate et envoûtante, presque magique.
Chaque inspiration est une gorgée de poésie.
Mon « arrêt sur image » s’habille alors d’essentiel et de mots. Les mots deviennent symphonie, un paragraphe du coeur, un texte pour dépeindre le paysage et se connecter à ce qui nous entoure. Mon appareil ne fige rien. Il écrit ce que mes yeux ne savent pas encore dire.
Je ne sais plus si je regarde ou si j’écoute, tout devient rythme, souffle, vibration.
Christine Cougoulaine
Christine COUGOULAINE – Cévenn’Essentiel
Je recherche l’émotion dans l’imperceptible, laissant l’univers esquisser des atmosphères évanescentes. Chaque photographie est une invitation à s’attarder, à plonger dans l’instant, à ressentir la poésie d’un fragment d’éternité.
Récemment, c’est sous les cieux glacés de Norvège que j’ai vécu l’une des expériences les plus bouleversantes de mon parcours. Là-bas, au coeur de la nuit polaire, j’ai vu danser les aurores boréales. Elles surgissaient, vibrantes et insaisissables, embrasant le ciel de voiles éphémères. Face à cette lumière vivante, mouvante, imprévisible, j’ai ressenti une humilité profonde et une urgence à capturer cet instant, non pas pour le figer, mais pour en transmettre l’ardeur, ce vertige d’être témoin d’un chef-d’œuvre.
Aucun artifice numérique ne vient altérer la vérité de l’instant. Je photographie le ciel tel qu’il se donne, dans sa pureté brute, dans son invisible fragilité. Chaque image est une fenêtre ouverte sur le dialogue silencieux entre l’infiniment grand et l’intimité du regard.
Riverains des Etoiles est une porte entre deux mondes : celui du ciel et celui du cœur.
Notre planète n’est qu’une poussière isolée dans l’immensité de la nuit cosmique. Et pourtant, elle porte en elle toute la lumière dont nous disposons pour percevoir, comprendre, créer.
J’espère que, le temps d’un battement de cils, mes images vous feront ressentir l’écho d’une étoile, la résonance du cosmos, l’appel à lever les yeux afin de retrouver l’émerveillement de l’enfance, ici, sur cette minuscule Terre qui brille comme un trésor.
Cévenole par naissance et par essence, je vis au rythme des monts et vallées, des vents et du silence des nuits profondes. Ce territoire est mon refuge, un écrin où mon regard s’attarde, où mon âme s’ouvre à l’infini.
Depuis toujours, le ciel étoilé m’attire et me fascine. Loin de tout, il dévoile ses mystères avec pudeur, laissant filtrer la lueur d’une aurore, la caresse d’une voie lactée, le murmure d’une comète.
Mon affection pour l’astronomie m’a offert un langage secret, celui des étoiles, de l’obscurité, et j’ai appris à l’écrire en lumière. À travers l’astrophotographie, je tente de capter ces frémissements célestes, ces souffles de luminosité qui effleurent la nuit.