Visages blanchis, yeux rehaussés de noir, ces multi-instrumentistes virtuoses passent du chant traditionnel au rock endiablé avec une facilité déconcertante. Leurs voix déchirantes nous submergent d’émotion face à tant de colère mâtinée d’humour et d’absurde, et tant de violence savamment maîtrisée.

Avec leur gestuelle vigoureusement aérienne, elles nous racontent un monde meurtri, dans un chant qui pour être superbement beau n’est pourtant pas désespéré.

Avec l’horreur de la guerre que subit leur pays, les Dakh Daughters ont rebaptisé leur cabaret « Ukraine Fire » : elles y font exploser leur rage de vivre et leur humour ravageur, elles convoquent Bukowski, Shakespeare, les poètes ukrainiens et les chansons tirées du folklore de leur pays. Dans un monde où l’art est instrument de révolte et où la révolte devient art, ce concert-spectacle chasse toute résignation ou désespoir dans un souffle salvateur de joyeuse résistance.

Ces chanteuses d’exception, maîtrisant pas moins de 25 instruments sur scène, se sont rencontrées sur les bancs du Conservatoire de théâtre de Kiev. Depuis qu’elles ont formé leur groupe en 2012, elles sont mondialement acclamées par le public et la critique.

… une rafale de chants sous influences multiples dans un spectacle féroce et frénétique. Libération

Avant-spectacle A 17h dans le hall du Cratère, une session rock inspirée de l’univers du groupe The Cranberries, avec des élèves du Conservatoire Maurice André.